lundi 31 août 2015

Dieppe


Sais-tu à quoi ressemble Dieppe? Moi oui mais depuis peu. 
En juin dernier, j'ai emmené mon amoureux sur les traces de son ancêtre. Celui qui a décidé de partir à l'aventure, en Nouvelle France et de faire de sa descendance une lignée de Canadiens français, puis de Québécois. Il est parti de là, au 17e siècle.
Et ben moi, Dieppe, j'ai trouvé ça beau, vraiment beau.



lundi 24 août 2015

Le pouvoir étonnant du rangement

Cette semaine, j'ai entrepris la lecture d'un livre dont j'ai beaucoup entendu parler au travail: Le pouvoir étonnant du rangement de Marie Kondo. Non que je ne sois pas déjà une adepte du rangement, mais en prévision de mon déménagement - le 3 octobre prochain - j'avais envie de trouver des raisons supplémentaires de me délester de beaucoup de choses. Je n'en suis qu'au début mais déjà mes placards sont moins pleins!
Finalement, ce n'est qu'une raison de plus pour enfoncer le clou parce que j'avais déjà décidé de faire table rase.
Je suis entrée dans mon appartement actuel avec mon gros ventre, à 5 mois et demi de grossesse, il y a donc 4 ans. Mise à part la maison de mes parents, c'est l'appartement dans lequel j'ai habité le plus longtemps. Environ un an après avoir emmenagé, je me suis séparée du père de Basile et je me suis retrouvée confrontée à un choix difficile: quitter ou non cet appartement. La décision a été très vite prise: je suis restée. D'abord parce que je voulais limiter les bouleversements dans la vie de mon petit bonhomme. Ensuite parce que tous nos premiers moments, à lui et à moi, avaient eu lieu ici. Toutes ces insomnies partagées, toutes ces longues journées d'hiver où l'on ne pouvait pas sortir pendant mon congé de maternité, les premiers rires, les premiers pas, les premiers mots avaient eu lieu ici. J'avais à ce moment-là autant besoin que lui, si ce n'est plus, de rester en contact avec ces souvenirs-là.
J'ai alors décidé de trouver une coloc. Ce fut d'abord Clémentine, une amie française qui venait passer un an ici. Le timing était parfait! Ensuite nous avons passé quelques mois seuls dans ce grand appart qui compte tout de même 4 chambres, un grand salon-salle à manger, une grande cuisine et un petit jardin. Grâce à l'aide de mes parents et à quelques économies, j'ai réussi à assumer le loyer qui est beaucoup trop élevé pour une personne seule. Ensuite, c'est Marine qui est venue, quelques mois, habiter avec nous. Et puis une autre période où nous avons été seuls a commencé. J'ai alors tenté l'expérience AirBnB. J'ai accueilli 5 "familles" différentes. Des touristes et puis surtout une famille de Pakistanais arrivant pour vivre au Canada comme moi quelques années plus tôt. Rien que pour ça, j'ai été contente d'avoir accueilli des hôtes. En les voyant chercher un appart, un travail, et une garderie pour leurs deux enfants, je me suis souvenue du chemin que moi-même j'avais parcouru depuis mon arrivée à Montréal, en mars 2008... Une fois l'été 2014 terminé, j'ai rencontré Claire et elle est devenue notre nouvelle coloc à Basile et moi, et elle l'est toujours depuis.
J'ai pris la décision de déménager il y a quelques mois déjà. Je me sens, je nous sens, prêts aujourd'hui à vivre ailleurs qu'ici, à laisser notre 7 et demi et à tourner la page. Nous ne partons pas loin: la même rue, à quelques centaines de mètres, sur le même trottoir et nous aurons les mêmes propriétaires. Une chance parce qu'ils sont vraiment gentils et très attentifs à notre bien-être. Nous aurons un appartement plus petit: deux chambres, un salon et une cuisine-coin repas, bien assez de place pour nous deux. Mais surtout, nous aurons un jardin plus grand où taper dans un ballon, faire des pistes de luge et poser des cabanes à oiseaux sur les arbres. Et qui sait, peut-être un potager le printemps prochain!
Je suis heureuse d'avoir pris cette décision, heureuse de poursuivre mon chemin, de faire le dernier deuil lié à ma séparation, et je suis heureuse et fière d'avoir trouvé un nouveau toit pour ma famille. Et puis nous laissons nos souvenirs entre de bonnes mains, ainsi que les quelques meubles qui vont avec...

dimanche 16 août 2015

"Mille petits commencements"

 
En lisant, hier matin la chronique de Patrick Lagacé dans le journal La Presse, j'ai trouvé des mots à poser sur ma semaine et j'ai su de quoi j'allais vous parler ici. Dans son texte il parlait du fait que son fils grandissait et qu'il n'avait pas exactement compris à quel moment il était passé de la crainte de le laisser aller jouer seul dans la ruelle à tous les gamins du voisinage se ramassent dans son salon à regarder un film. Il disait: " (...) c’est peut-être là qu’il a commencé à devenir grand, qu’il a commencé à se détacher de moi. À se rapprocher de ce moment où il n’aura plus peur de l’univers qui se cache au-delà de la ruelle, du quartier, de la ville, le moment où les peurs seront surtout intérieures. Je vais rater ce moment-là, c’est sûr, je n’en aurai pas conscience quand il passera. Ces moments-là, c’est comme la vie : tu en as conscience quand tu regardes dans le rétroviseur. (...) Tout ça pour vous dire qu’il y a, à la minute même où vous finissez de lire cette chronique, mille petits commencements invisibles et pourtant vrais qui surviennent ..."
J'ai trouvé ça beau son expression des "mille petits commencements" parce que c'est exactement ce que j'ai ressenti par deux fois cette semaine avec mon fils Basile qui a 3 ans et 10 mois. Un matin après avoir fini son petit déjeuner, nous allions vers la salle de bains et il m'a dit : " c'est pas la peine que tu viennes avec moi, je vais me laver tout seul." Et il l' a fait, et bien fait ( j'ai regardé par l'entrebaillement de la porte sans me faire voir). C'est fou! Quand on est parent, on passe notre temps à encourager notre enfant, à lui apprendre à être autonome pour qu'il s'en sorte sans nous dans la vie et puis quand il embrasse cette autonomie à bras le corps, on a comme un pincement au coeur et on se dit, en tout cas je me suis dis à cette occasion " Ah, ça y est c'est déjà fini. Pour ce qui est de la toilette, la job est faite. Il n'a plus besoin de moi". J'ai ressenti une immense fierté et en même temps un peu de tristesse. 
L'autre occasion, qui m'a rendue fière comme un paon, à tel point que j'ai failli arrêter un passant pour lui dire, c'est lorsque Basile et moi étions en train de manger une délicieuse crème glacée au cassis dans notre quartier. Nous étions assis sur un banc à la terrasse de la crèmerie, où ils ont eu l'excellente idée de mettre à disposition des gens des craies pour qu'on leur laisse des petits mots. Je me lève pour aller mettre nos petites napkins à la poubelle et quand je reviens, je tombe sur le petit grafitti qui est en photo plus haut. Mon petit bonhomme avait écrit son prénom tout seul, sans modèle! Quand j'ai vu ça, j'ai presque cherché qui avait bien pu l'écrire à sa place, tellement, dans mon esprit, ça n'était pas encore probable. J'ai ressenti une telle émotion! J'étais fière et émue et j'avais envie de le dire à tout le monde. " Hey! Mon fils sait écrire son prénom tout seul!!" 
C'est un petit commencement, subtil, auquel j'aurais pu ne pas prêter attention. Mais j'étais là, j'étais bien là. C'est le commencement de quelque chose qui n'aura pas de fin, parce qu'on n'arrête jamais de savoir écrire son nom tout seul. C'est comme marcher, tenir sa cuillère, faire du vélo...
Je me souhaite et je vous souhaite à vous aussi d'être conscient, le plus possible de tous ces petits commencements qui surviennent à chaque instant parce que c'est en partie pour ça que je trouve que la vie est belle.

dimanche 9 août 2015

Run, Baby Run

Bon et bien ça y est. A force de tous vous voir tripper à courir comme des "quiens déloyés" (expression chti) je m'y suis mise moi aussi. Après avoir manqué pour une énième fois, à cause de la job, l'activité de remise en forme à laquelle je m'étais inscrite, j'en ai eu marre et j'en suis venue à la conclusion qu'il me fallait trouver quelque chose qui se fasse là, maintenant, tout de suite, quand l'alignement de tous mes agendas le permet. Je me suis donc mise à faire comme tous ces gens,  qui, quel que soit le temps ( ici en hiver c'est très méchant et pourtant un -40 n'arrête pas certains de ces "junkies") chaussent les baskets et Go, Go, Go!  Cette semaine je suis allée m'acheter une paire de running Asics. Elles sont légères, confortables. Tu me diras au prix qu'elles coûtent, heureusement!
Ma première séance s'est faite aujourd'hui vers 19h. Un beau dimanche d'été, avec du ciel rosé et une température autour de 25 degrés. Franchement c'était idéal. Je m'étais mise dans la tête que ça se ferait à peu près à ce moment-là et j'avais vraiment hâte d'y être. Ça s'est bien passé. Je me suis trouvée un peu tendu et mon corps était assez contracté surtout mon dos. Mais avec l'application pour débutant que j'ai téléchargée c'était vraiment plus facile que je l'aurais cru. Et dire que je croyais qu'il ne fallait jamais alterner course et marche au risque de perdre son rythme et son souffle. J'avais tout faux! Je croyais aussi que le jogging fatigue alors que ça te permet de renouveler ton énergie et de repartir sur un nouveau cycle. Deux belles leçons en somme et ce n'est que le début!
Bon, là,  j'ai encore du mal à croire que je vais aimer ça mais en vérité, j'aimerais moi aussi devenir addict. J'aimerais ne plus pouvoir m'en passer et ne plus jamais arrêter de courir ou du moins ne plus oublier de me mettre à l'horaire et de tout faire pour que les agendas s'alignent anyway.

dimanche 2 août 2015

L'important c'est de participer!

Bon cette semaine c'est un peu plus difficile que les deux précédentes. La faute au travail intense, à la canicule, à la gueule de bois et à ma balade de 18 km en vélo au bord du fleuve, j'ai quand même des bonnes excuses. Je l'avoue, j'ai connu des dimanches soirs plus flamboyants. Quoi qu'il en soit, j'entrevois là, la première limite du défi. Mais je me doutais que ça arriverait. Mon orgueil étant ce qu'il est, et ma capacité à faire de l'insomnie assez grande, je suis forcément au rendez-vous. C'est le principal et désolée pour les lecteurs qui resteraient sur leur faim...