jeudi 19 décembre 2013

Ma petite folie

Parmi les conclusions de l'autopsie du bonheur d'avant: le manque de spontanéité. Qu'on le veuille ou non, dans une relation amoureuse qui dure aussi longtemps, des habitudes s'installent, parfois réconfortantes, parfois plates mais, comme elles sont ancrées dans la relation, on s'y fait tellement qu'on ne les voit plus. Parfois elles viennent des compromis nécessaires, que dis-je, indispensables, pour le bon fonctionnement d'une relation. Ces habitudes sont donc devenues la normalité, le quotidien. Mais il est évident que les deux membres du couple sont responsables de ce train-train et les deux doivent être selon moi capables d'en sortir dès que possible. (Le présupposé de départ étant de sortir de la routine ensemble et non avec une tierce personne...je le précise quand même).

L'une de mes résolutions  pour construire le bonheur d'après est donc de faire plus de folies, d'écouter plus mon coeur d'enfant et de faire des trucs fous et pas raisonnables.
Entendons-nous tout de suite sur le "pas raisonnable". Remplacer chaque repas par une boîte de biscuits au chocolat pendant tout une semaine n'est pas assez téméraire pour moi. Partir me marier à Vegas avec le chanteur cute du métro que je croise tous les vendredis - et qui me chante son numéro de cell une fois sur deux- sous prétexte que la station s'appelle Bonaventure, c'est un peu too much. Je me disais qu'entre ces deux extrêmes, il devait y avoir quelques trucs à faire d'un peu foufou...

Depuis cet été, j'en ai quelques-uns à mon actif dont je ne suis pas peu fière.
- Sortir à 23h30 un dimanche soir  parce qu'un ami chef-cook vous invite à vous préparer un repas 5 services dans l'heure dans son 2 et demi à l'autre bout de la ville...Check!
- Rentrer un week end en France (Je vis à Montréal ) pour l'anniversaire de mon frère pour lui faire une surprise malgré mon budget serré...Check!
- Organiser un concert dans mon jardin avec un chanteur français de passage au Québec...Check!

Je tiens à préciser que le truc foufou ne nécessite pas d'avoir de l'argent. Heureusement. Je pense que chacun doit voir la folie à sa porte selon son mode de vie, ses habitudes et son besoin d'en sortir.
Bien souvent les petites folies spontanées et passagères me procurent un grand sentiment de liberté. Comme fumer des cigarettes menthol par exemple, allez savoir pourquoi...

On a les plaisirs qu'on peut veut.

mercredi 11 décembre 2013

La préface de Moderne...


Durant l'hiver dernier, alors que février me frappait de tout son poids (Ici au Québec, c'est souvent le mois le plus long bizarrement. C'est aussi à ce moment de l'année que l'expression "dépression saisonnière" prend tout son sens...) j'ai passé pas mal de temps à lire les billets d'un père célibataire.  Son blog, Chronique d'un homme moderne, raconte sur un ton parfois grinçant mais souvent drôle, tout le défi que représente la monoparentalité. Après quelques commentaires laissés sous ses billets, nous avons sympathisés et, de fil en aiguille, je me suis retrouvée à écrire un texte dans la préface du deuxième opus de ses chroniques, qui seront publiées justement en février prochain. (Pour l'heure le tome 1 vient de sortir en version papier. À bon entendeur...) Plusieurs autres parents célibataires comme moi ont eu la chance, grâce à Karim, de pouvoir exprimer leur vision de cette aventure inattendue et déroutante, que nous essayons tous de réussir du mieux que nous pouvons. 

Je tenais ici, avec sa permission, à vous faire partager le texte que je lui ai soumis et en profiter pour le remercier de m'avoir donner la parole.

 "Personne ne choisit d'entrer dans la monoparentalité. C'est plutôt une situation à laquelle on est forcé de se résoudre, de se soumettre. En tout cas, ça a été mon cas.
Comme le dit si bien Karim, cette aventure-là commence toujours par un échec. Celui du couple, de l'amour qu'on pensait plus fort que tout, indestructible et exceptionnel puisque capable d'engendrer la vie. Et pourtant…
Tout a commencé pour moi il y a un peu plus d'un an. Ce fut la plus longue et la plus difficile année de ma vie mais sans doute aussi la plus riche en leçons. Des leçons en tout genre …de comment monter un canapé convertible sans faire de bruit à savoir conduire d'une main la poussette et de l'autre le chariot des courses,  en passant par soigner le pire de ses chagrins d'amour sans jamais manquer un seul jour de travail et apprendre à cruiser par internet entre deux brassées de linge sale. 
Aujourd'hui j'ai relevé la tête, je suis plus forte qu'avant, j'ai fait face et je suis fière de moi, même s'il m'arrive encore de trouver ça difficile et injuste pour mon fils. Mais lui, il est là devant moi, il est beau, il sourit, peut-être même que son sourire n'a jamais été aussi intense. Je ne saurai sans doute jamais quelles conséquences tout cela aura eu sur lui, quels manques, quelles peurs, quels jugements sur la vie, sur l'amour tout cela lui laissera… Toutefois je sais une chose, c'est à quel point nous dégustons lui et moi, la douceur, les fou-rires, les siestes sereines, les premières fois et toute la joie que cela représente. Nous savons lui et moi que chaque instant que nous partageons est précieux car plus rare qu'avant et notre bonheur d'après ne sera-t-il pas, finalement, plus beau et plus intense qu'il ne l'aurait jamais été?"

mercredi 11 septembre 2013

Comment ça marche...

Jeune mère célibataire-33 ans-1m72-cherche...un amoureux, des modèles de mères célibataires inspirantes, des blogs de mères célibataires inspirants, des idées de week-end-pas-trop-chers-pas-trop-loin, des idées de films à louer au video club pour ne pas y passer 3 heures et rentrer avec une comédie  de ou avec Jennifer Aniston, des amis avec des soirées de libres sans enfants pour aller boire des verres dans les bars à la mode, des conseils pour aborder les gars célibataires qui vont boire des verres dans les bars à la mode, des excuses pour ne pas revoir certains des gars qui vont boire des verres dans les bars à la mode et des réponses à de nombreuses questions qui ne se posaient pas avant le célibat du genre: c'est bourré de pervers ou pas les sites de rencontres? Ça marche? Épilation au laser? Classique? Brésilien? Intégrale? C'est quoi déjà mon cépage préféré? Comment on fixe cette putain d' étagère au mur? C'est quoi un mandrin? Un truc dans le mur avant d'enfoncer la vis ? ah bon? Où sont les outils? Est-ce que j'ai des outils? Qui est David Carradine? Quand passe les poubelles? Comment on déneige une voiture? À quelle heure ferme le dépanneur? Quand t'as mal au cou tu mets du chaud ou du froid? J'appelle qui pour les sushis? C'est combien de minutes au four les fondants? Pourquoi est ce que j'ai acheté ce criss de set de patio qui pèse une tonne? Est-ce que c'est grave s'il passe l'hiver dehors?
Entre autres.



Hors saison

On se serait cru dans la chanson du même nom, samedi à Oka. 
On se serait  cru aussi à Bray-Dunes et ça m'a plu. Tu sais quand il y a du vent et que le sable te fouette les mollets. Il faisait gris et humide et on était les seules sur la plage.
L'été est parti, ça y est. Il a passé vite, trop vite, un claquement de doigts, un battement de cils et tu te retrouves en septembre. Fini le soleil et les ciels sans nuages. 
La lumière est déjà différente, moins intense, les petits matins sont frais, et d'ici peu on se roulera dans les feuilles jaunes avec Basilou...
Il y a comme un air de mélancolie, de nostalgie quasi obligatoire en automne mais ça me plaît. Je vois d'ici mon père me dire: c'est l'âme slave. Du coup, je suis allée voir s'il y avait une définition et je suis tombée là-dessus: 
« L’histoire n’a pas été tendre avec les Slaves, mais comme ils ne sont pas enclins à se confire dans leurs malheurs passés, ils préfèrent exprimer la nostalgie de bonheurs éteints et l’espoir de jours meilleurs ».
Ok, je prends.




Les derniers courageux abrités derrière leur bâche.
Et dire que bientôt le lac sera gelé et la plage blanche de neige!

dimanche 1 septembre 2013

La vie est imprévisible...

“We must be willing to let go of the life we planned so as to have the life that is waiting for us.” 

Parfois il faut se raccrocher à des petites phrases, des petites choses pour pouvoir aller de l'avant. Cette citation de Joseph Campbell m'a permis d'avancer quand j'étais rattrapée et aspirée par toute ma vie d'avant. La vie est imprévisible, pour le meilleur et pour le pire, qu'on se le tienne pour dit. Et quels que soient les projets, les rêves et les désirs, mieux vaut choisir de vivre chaque instant pour ce qu'il est. Et il peut toujours en rester quelque chose de positif et de bon.


Les Jasettes de Lisette appartiennent à ma vie d'avant alors j'ai décidé de les fermer. 


Le blog est mort! Vive le blog!


En voici un autre, pour une autre vie, je dirais même un nouveau blog pour une nouvelle vie. Celle d'après, celle d'aujourd'hui, du maintenant, de l'ici. Pas de révolution dans le contenu, je suis encore celle que j'étais mais mon horizon s'est élargi et j'ai de nouvelles préoccupations, de nouvelles questions amenées par de nouvelles rencontres bien souvent, de nouvelles lectures, une autre façon de percevoir la réalité, de regarder le monde qui m'entoure.


J'ai déjà plein d'idées et l'envie d'écrire, de partager est revenue, elle est là, pressante et impatiente. Y'a plus qu'à!